Dans
Bains Publics,
Kita Bauchet explore un lieu emblématique au coeur de Bruxelles, la piscine de la Place du Jeu de balles, où se croisent, au quotidien, des milliers de Bruxellois, dans toute leur diversité. Une juxtaposition de scènes tendres et pudiques, de la compétition de natation synchronisée aux utilisateurs des douches publiques, des dames âgées en plein exercice, aux jeunes enfants handicapés apprivoisant leur peur de l’eau.
Bains Publics est produit par Altitude 100, récompensé il y a deux ans par le Magritte du Meilleur film pour
Insyriated, et celui du Meilleur court métrage d’animation pour
Le Lion et le Singe.
Oeuvre visuellement superbe - l’image est signée par la chef opératrice Virginie Surdej, primée en 2018 pour
Insyriated, en lice cette année pour le Magritte de la Meilleure image pour
Nuestras Madres -, oscillant aux frontières du documentaire et de la fiction,
By the Name of Tania de
Bénédicte Liénard et Mary Jimenez redonne une voix aux victimes inaudibles de la région des mines d’or au Pérou. C’est une troisième nomination dans la catégorie Meilleur documentaire pour Clin d’oeil films, après
Waiting for August en 2015 et
Manu l’année dernière.
Avec
Mon nom est clitoris,
Daphné Leblond et Lisa Billuart Monet interrogent la sexualité des jeunes femmes dans tout ce qu’elle a de tabou, soulignant l’aspect politique, culturel et sociologique de cette ignorance. Un discours sur le sexe et la sexualité féminine souvent absent ou inaudible, qui permet de réaliser que depuis toujours, le corps des femmes est politique. Une façon aussi de repenser les inégalités systémiques au coeur du patriarcat, et d’oeuvrer pour une sexualité libre et épanouie. C’est Iota Production qui produit, société habituée de la catégorie, puisqu’elle a déjà remporté la statuette à deux reprises, en 2013 pour
Le Thé ou l’électricité, et en 2018 pour
Burning out.
Alexe Poukine s’attache avec
Sans frapper à déconstruire les représentations que l’on se fait du viol et des violeurs, et transforme l’histoire d’un viol singulier en l’histoire d’une expérience collective des violences sexuelles induites par une société patriarcale qui tarde à s’interroger sur ce mal systémique. Le film est produit par le Centre Vidéo de Bruxelles, déjà nominé dans cette catégorie en 2013 pour
Bons baisers de la colonie, et en 2017 pour
La Terre Abandonnée.