Dans La Ruche, Sophie Breyer joue Marion, fille d’Alice et soeur aînée de Claire et Louise, jeune femme écrasée par les responsabilités familiales et émotionnelles qu’elle s’impose. En quête de liberté, rêvant d’un ailleurs qui lui permettrait de sortir de sa carapace, elle revient pourtant sans cesse à ses attaches inaliénables, qui la clouent au sol. Ce rôle, qui lui a déjà valu plusieurs prix d’interprétation, Sophie Breyer l’a longtemps préparé avec le réalisateur Christophe Hermans, qui l’a repérée avant même qu’elle débute sa carrière lors d’un stage de jeu. Avant La Ruche, on a pu voir Sophie Breyer dans La Trêve, Laetitia, mais aussi dans Baraki, où on la retrouvera bientôt pour une saison 2.



A quoi ça tient une carrière? Pour Mara Taquin, à un casting sauvage, qui la propulse en 2014 premier rôle du court métrage de Camille Mol, Créatures. A partir de là, elle enchaine les castings, puis les rôles, de plus en plus importants. On la voit notamment dans Ennemi Public, elle monte les marches du Festival de Cannes pour Hors Norme de Nakache et Toledano, puis à nouveau pour Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre qui lui vaut d’ailleurs une (autre) nomination dans la catégorie Meilleure actrice dans un second rôle. Dans La Ruche, elle joue Claire, la jeune soeur aimante mais rebelle, qui trouve son chemin d’émancipation malgré la maladie de sa mère et son amour filial.



Elsa Houben est ce qu’on appelle une enfant de la balle. Sa carrière d’actrice commence au plus jeune âge, alors qu’elle fait des apparitions dans des séries comme A tort ou à raison, The White Queen ou Leo Mattei. Comme Mara Taquin, on la retrouve dans Ennemi Public, et plus tard dans la série à succès Clem. Au cinéma, on la voit dans Gaspard va au mariage puis T’as pécho, avant qu’elle ne crève l’écran dans Le Coeur Noir des forêts de Serge Mirzabekiantz, qui lui vaut cette nomination, où elle joue Camille, une adolescente farouche et effrontée placée en foyer qui va tenter tant bien que mal de comprendre ce que faire famille veut dire.



Joely Mbundu, quant à elle, débute sa carrière de manière éclatante. Tori et Lokita est son premier film. Elle y incarne une adolescente mineure réchappée des routes de l’exil, qui va se raccrocher au rêve de fraternité qu’elle entretient avec un petit garçon, dont l’amitié lui permet de garder la tête hors de l’eau. Héroïne aussi solaire que tragique, elle traverse cet âpre récit avec conviction et opiniâtreté. Exposée aux yeux du monde entier sur le tapis rouge de Cannes lors de la première du film, Joely Mbundu vient de participer au prestigieux programme Shooting Stars organisé par le Festival de Berlin, visant à mettre en lumière les talents du cinéma européen de demain.