16
LE MOT DE L'ACADÉMIE
Alors que nous nous apprêtons à célébrer – déjà ! – la 13
ème
Cérémonie des Magritte du Cinéma,
c'est avec une f ierté et une émotion toute particulières que nous constatons que le dynamisme
et la vitalité de notre industrie cinématographique belge n’ont jamais cessé de croître pendant
toutes ces années. En 12 éditions, l’Académie a en ef fet permis de célébrer de nombreux·ses
professionnel·les expérimenté·es mais aussi vu éclore et se développer quantité de nouveaux
talents, dans tous les métiers que la Cérémonie met à l’honneur. Cette édition ne déroge pas à
la règle, avec 4 premiers f ilms en lice pour le Magritte du Meilleur Film, et un certain nombre de
nominé·es, qui le sont pour la première fois. Nous en sommes f iers et heureux !
Pour les départager, notre Académie peut, en outre, compter, cette année, sur un nombre record
de membres, témoignant de l'engagement croissant des professionnel·les vis-à-vis du projet. La
décision de réduire le coût de la cotisation, avec un tarif particulièrement accessible pour les
étudiant·es et les personnes dont la situation économique le justif ie, a ouvert les portes à une
plus grande diversité de voix, incluant notamment une jeune génération mais aussi des profes-
sionnel·les qui n’avaient encore jamais eu l’occasion de nous rejoindre. Cette démocratisation de
l'accès à l’Académie André Delvaux nous semblait nécessaire pour mieux prendre en compte la
diversité de notre secteur professionnel, et ouvrir le vote à un grand nombre de votant·es. Nous
déplorons juste que malgré ces ef forts, il y ait environ la moitié des nominé·es qui ne soient
toujours pas membres de l’Académie André Delvaux.
L'équipe organisatrice de l'événement est en tous cas plus unie que jamais autour de ses missions
fondamentales : partager sa passion pour le cinéma belge, mettre en lumière un maximum de
f ilms et de talents, et pourquoi pas, encourager de nouvelles vocations. Cependant, l’Académie est
confrontée à des déf is budgétaires croissants : la réduction des subventions, l'augmentation des
coûts d'organisation et les dif f icultés à trouver des sponsors demeurent des dif f icultés majeures.
L’événement est perçu comme important mais doit faire face – comme malheureusement la
plupart des manifestations culturelles actuellement à des désinvestissements et une conjonc
ture économique très compliquée