Dans la Médina de Casablanca, Abla, veuve et mère d'une fillette de 8 ans, tient un magasin de pâtisseries marocaines. Quand Samia, une jeune femme enceinte frappe à sa porte, Abla est loin d'imaginer que sa vie changera à jamais. Une rencontre fortuite du destin, deux femmes en fuite, et un chemin vers l’essentiel.
Adam de Maryam Touzani explore la situation des femmes seules au sein de la société marocaine, leur place, leur sort, la façon dont on les traite et on les perçoit. Un premier film sensible et bouleversant, présenté à Cannes dans la section Un certain regard, qui retrace le parcours d’entraide et de sororité de deux femmes marocaines parias aux yeux de la loi et de la société, et qui vont l’une l’autre se permettre de changer de vie. Abla y est incarnée par la comédienne belge Lubna Azabal, en lice pour le Magritte de la Meilleure actrice pour ce rôle. Le film est produit par Artemis Productions, dont c’est la 5e nomination dans cette catégorie.
Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté. Avec
L'Homme qui a vendu sa peau., la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania s’est inspirée d’une oeuvre du provocateur artiste belge Wim Delvoye, tatouée sur le dos d’un Suisse, Tim Steiner. Elle a confié le rôle de l’artiste démiurge au comédien belge Koen De Bouw. Présenté en Compétition dans la section Orizzonti du Festival de Venise, le film a également remporté le Prix de la Meilleure coproduction internationale lors des derniers Prix Lumières. Cerise sur le gâteau, le film était en lice pour l'Oscar du Meilleur film étranger l'année dernière! Il est produit par Kwassa Films, également représenté cette année dans les catégories Meilleur documentaire, Meilleur premier film, et Meilleur espoir masculin.
Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard. Inspiré là aussi d’une histoire vraie,
Onoda: 10.000 nuits dans la jungle était présenté en juillet dernier en ouverture de la section Un certain regard à Cannes. Le film vient de recevoir le prestigieux Prix Louis-Delluc. Il s’agit de la deuxième collaboration entre le cinéaste français Arthur Harari et la société liégeoise Frakas, qui avait déjà coproduit son film précédant,
Diamant Noir. Une histoire de fidélité, que l’on retrouve avec
Titane, dernier film du quatuor…
Un jeune homme soutenant être un enfant ayant disparu il y a plus de 10 ans retrouve son père, un ancien pompier assez instable. Or, son arrivée coïncide avec une série de crimes inexpliqués dans la région… Avec
Titane, Julia Ducournau propose un conte ultra-moderne dans sa forme et son propos, noir et grinçant, dynamitant les carapaces de genre tout en revigorant le cinéma de genre, pour créer un récit aussi foisonnant qu’intime, servi par une pyrotechnie visuelle qui devrait imprimer pour quelque temps les rétines du public. Elle signe surtout, avec ce deuxième film attendu au tournant, le tome deux d’une oeuvre qui s’annonce passionnante, entamée avec
Grave, déjà coproduit par Frakas Production, une coproduction entraînant la participation de nombreux talents belges. Le film est d’ailleurs en lice dans 5 catégories au total, notamment celles de la Meilleure image, signée Ruben Impens, et des Meilleurs décors, créés par Laurie Colson, déjà lauréate d’un Magritte dans la même catégorie pour
Grave, justement.