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Les Magritte du Cinéma
13e édition - 9 mars 2024

06 février 2011 - 00:09:08

Les Magritte du Cinéma couronnent Mr. Nobody

Un test pour notre cinéma ! Un vrai; suivi d’un œil curieux par beaucoup de monde. C’est ainsi que se présentait la soirée des Magritte, première du genre, organisée au Mont des Arts et retransmise en direct et en clair sur Be TV.

Menée tambour battant, la cérémonie n’a pas déçu: très enlevée, généralement maîtrisée, elle a été traversée par quelques délires, surtout dans sa deuxième partie avec les apparitions de Benoît Poelvoorde et François Damiens et une Helena Noguerra au diapason, provocatrice et sexy.

Plutôt décontractés et très professionnels, ces Magritte ont donc convaincu. Mais quid du palmarès? Est-il à la hauteur ?

Ceux qui sont restés sur le carreau feront évidemment la moue, mais dans quelques années, quand on regardera la liste des lauréats, on sera sans doute assez ébahi du niveau général.
Il n’y a pas photo, le grand vainqueur de la soirée est Mr.Nobody, désigné ce samedi 5 février meilleur film de l’année. Son auteur Jaco Van Dormael, par ailleurs, parrain de la soirée, a été élu meilleur scénariste et meilleur réalisateur. Trois trophées, c’est déjà bien, mais Mr. Nobody a aussi remporté trois autres récompenses pour la meilleure photo (Christophe Beaucarne), la meilleure musique (Pierre Van Dormael) et le meilleur montage (Matyas Veress). Carton plein !

Dans la foulée de ce puzzle hors norme, trois films remportent deux Magritte : Illégal, Panique au Village et Élève Libre.

Anne Coesens, la fabuleuse interprète d’Illégal a été élue meilleure actrice de l’année et (très) longuement applaudie sur scène (l’ovation - méritée! - de la soirée). Christelle Cornil qui dans le film incarnait une gardienne a remporté le Magritte du meilleur second rôle féminin.

Panique au Village était nommé deux fois… et a gagné deux fois. Benoît Biral, Valene Leroy, Julien Paschal, Fred Piet et Franco Piscopp ont reçu un Magritte pour le meilleur son tandis qu’Eric Blesin et Marc Nis étaient couronnés pour le meilleur décor.

Quant à Élève Libre, il s’est imposé grâce à un Jonathan Zaccaï élu meilleur acteur et Pauline Étienne, meilleur espoir féminin.

Restent quatre films avec, chacun, un trophée: La Régate a été récompensée à travers son jeune acteur Joffrey Verbruggen (meilleur espoir masculin), Jan Decleir a remporté la mise dans la catégorie Meilleur second rôle masculin pour Les Barons, Sœur Sourire a décroché le Magritte du meilleur costume (Christophe Pidre et Florence Scholtes) et le Magritte de la meilleure coproduction (minoritaire), particularité belge, est revenu aux Frères Dardenne pour Looking for Eric de Ken Loach.

En marge de ces longs métrages de fiction qui focalisaient l’attention, le prix du meilleur documentaire est allé aux chemins de la mémoire de Jose Luis Penafuerte et le Magritte du meilleur court a été attribué à Nuit blanche de Samuel Tilman.

Dans un moment d’émotion intense, un Magritte d’Honneur posthume a été décerné à André Delvaux. Le trophée a été remis à sa fille Catherine par Charly Herscovici président de la fondation Magritte. Enfin, Benoît Poelvoorde a été récompensé par le public. Flanqué de François Damiens, il est venu mettre sur scène un de ces joyeux "souks" dont il a le secret

On verra dans les jours à venir ce que les médias écriront sur cette soirée. À chaud, la satisfaction est intense et l’envie de remettre cela, dès l’an prochain, évidente. Avec d’autres films formidables, d’autres acteurs épatants, des réalisateurs et des techniciens au sommet de leur art, enfin vus par un large public. Car c’est bien pour cela que les Magritte ont été créés.



PS. Sur la page Facebook des Magritte, nous avons suivi la soirée, minute par minute, en direct commenté. Posts et commentaires des cinéphiles qui ont vécu ce bon moment avec nous sont toujours consultables ICI