Augure de Baloji suit les parcours singuliers de quatre personnages marqués par leurs assignations, rejetés par la société et leur entourage. Dans le chaudron d’un Congo en pleine effervescence, qui voit le retour au pays de Koffi, les envies d’ailleurs de Tshala, la lutte de Paco et la survie de Mujila, ils et elles s’échappent de leurs foyers dans des fantasmes surréalistes au stylisme fascinant qui nous entrainent au plus profond de leur psyché. C’est
Eve Martin, déjà primée l’année dernière pour
Close, qui signe les décors de ces tableaux vivants.
Dalva, héroïne du film éponyme d’Emmanuelle Nicot est, quant à elle, arrachée à son foyer pour être placée dans une institution qui accueille et encadre des adolescent·es retiré·es de leur famille. Cette maison, lieu de vie où explosent les émotions longtemps retenues par ces jeunes habitant·es, a tout du nid, de l’antre et du cocon, mais aussi du lieu de passage, en attendant de trouver sa place dans le monde.
Catherine Cosme, de retour aux Magritte du Cinéma après le prix décroché en 2020 pour
Lola vers la mer, soigne les détails plus vrais que nature de cette nouvelle maison.
Le dernier décorateur nominé est un nouveau venu aux Magritte du Cinéma. Après avoir travaillé sur leur court métrage
Fable domestique,
Julien Dubourg retrouve Ann Sirot et Raphaël Balboni pour
Le Syndrome des amours passées, comédie pop et romantique, fidèle à l’univers singulièrement fantaisiste des cinéastes. On y retrouve des décors très organiques, qui relèvent de la symbolique plus que du naturalisme, à l’image des arènes surprenantes des joyeuses scènes de sexe chorégraphiées, ou du tableau des ex, étape récurrente du récit où l’on fait le point sur l’état de l’union.